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13.06.2012, 00:35 | |
Charles Gounod est ne a Paris le 18 juin 1818 dans un milieu ouvert aux arts. Remarquable dessinateur, artiste peintre de talent, son pere avait occupe les fonctions de professeur a l'Ecole Polytechnique et de Maitre de dessin des Pages de Louis XVIII. Sa mere, excellente musicienne, avait ete l'eleve pour le piano de Louis Adam et de Hullmandel. Devenue veuve en 1823, elle doit se livrer a l'enseignement du piano pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle apprend les premiers rudiments a Charles qui manifeste des aptitudes musicales precoces. Au cours de ses annees d'etude au lycee Saint-Louis ou il obtient son baccalaureat de philosophie en 1836, il assiste a la representation de l'Otello de Rossini au Theatre-Italien ainsi qu'a celle du Don Juan de Mozart. Ces deux chefs-d'oeuvre constituent les grandes revelations musicales de sa jeunesse. Gounod vouera toute sa vie une admiration fervente a Mozart et ne manquera jamais de celebrer son genie. La decouverte de la Symphonie Pastorale et de la IXe avec des choeurs de Beethoven a la Societe des Concerts redouble son ardeur musicale. Anime d'un haut ideal artistique, le jeune Charles nourrit l'ambition de devenir un grand compositeur. Il est l'eleve au Conservatoire de Halevy pour la fugue et le contrepoint, et Lesueur pour la composition. Au concours de Rome, il remporte un second prix en 1837 et deux ans plus tard, consecration supreme, le premier prix avec sa cantate Fernande sur un texte du comte de Pastoret. Avant de partir pour la villa Medicis a Rome ou il doit resider pendant deux ans en qualite de laureat de l'Institut, Gounod compose pour la messe anniversaire de son maitre Lesueur, un Agnus Dei a 3 voix et choeur a propos duquel Berlioz ecrit ces lignes prophetiques: "Tout y est neuf et distingue: le chant, les modulations, l'harmonie. M.Gounod a prouve la qu'on peut tout attendre de lui ". PRIVATELe depart pour Rome ne se fait pas sans quelque dechirement, car le jeune homme quitte pour la premiere fois sa mere qu'il affectionne. Recu cordialement par Ingres, alors directeur de l'Academie de France, il noue rapidement des liens d'amitie avec le peintre partageant une egale passion pour la musique. Gounod l'accompagne au piano dans des sonates pour piano et violon de Mozart ou de Haydn, lui fait decouvrir l'Alceste de Lulli ou chante de sa voix merveilleusement expressive ses airs favoris. Il se plait egalement a cultiver ses dons pour le dessin, executant a la demande de son ami "une centaine de calques d'apres des sujets primitifs ". C'est de cette epoque que date le portrait fait par le peintre du jeune Gounod. Le musicien lit Faust de Goethe et compose des melodies telles Le Vallon , Le Soir , sur des poemes de Lamartine dont le style si personnel se distingue de celui des romances de salon de l'epoque par leur prosodie fluide et leur raffinement harmonique. Il frequente assidument la Chapelle Sixtine ou il s'impregne de l'art de Palestrina. La musique sacree l'entraine, le transporte. En revanche, le repertoire dramatique des theatres romains limite a Donizetti, Bellini ou Mercadante, le decoit, ne trouvant "aucun profit musical a recueillir ". Gounod rencontre a la Villa Medicis la cantatrice Pauline Viardot qui l'initie au monde du theatre, ainsi que Fanny Hensel, soeur de Felix Mendelssohn. Remarquable pianiste, elle lui revele la musique allemande "qui le trouble et le rend fou ". PRIVATE "TYPE=PICT;ALT=Gounod par Ingres" De nature impressionnable, il subit l'ascendant du Pere Lacordaire, brillant predicateur venu a Rome pour retablir l'ordre des Dominicains. Sous son influence, Gounod evolue vers le christianisme social et songe a embrasser l'etat ecclesiastique. Cette crise mystique s'exaspere au contact de son ami Charles Gay, futur eveque de Poitiers, arrive dans les derniers mois de 1839 pour se preparer au sacerdoce. Des lors, Gounod se consacre a la musique religieuse. Il se retire au couvent de San Benedetto a Subiaco pour ecrire une messe solennelle qu'il fera executer a l'eglise Saint-Louis-des Francais le 1er mai 1841, jour de la fete de Louis-Philippe et dont le succes lui vaut le titre de maitre de chapelle honoraire a vie. Pour son premier "envol" obligatoire, il compose un Te Deum dans le style palestrinien que Spontini, dans le rapport officiel de l'Institut, sanctionne en ces termes: "Cette composition est depourvue de melodies, de cantilenes variees, de motifs, d'expression et de physionomie chantante ". Il quitte Rome "la sereine, la pacifiante " pour Vienne ou la vie musicale, tant theatrale que symphonique, est florissante. Il assiste pour la premiere fois a la representation de la Flute Enchantee , noue des relations avec des artistes influents et peut ainsi diriger au cours de l'hivers 1842-43, deux de ses oeuvres, une Messe et un Requiem , a la Karlskirche. A Berlin, il retrouve Fanny Hensel qui l'introduit aupres de son frere, lequel l'accueille par ces mots: "Ah! c'est vous le fou dont ma soeur m'a parle "! Avec son orchestre de la Gewandhaus, Mendelssohn lui fait entendre sa Symphonie Ecossaise , et lui revele sur l'orgue de la Thomaskirche les compositions de Bach. Il juge son Requiem de Vienne "digne de Cherubini " et lui conseille d'ecrire de la musique symphonique. L'oeuvre de Mendelssohn restera pour Gounod "le plus precieux des modeles ". De retour a Paris en mai 1843, Gounod accepte le poste de directeur de la musique a l'eglise des Missions Etrangeres ou il impose, non sans mal, aux paroissiens Bach et Palestrina. Pendant cinq ans, il se soustrait aux seductions du monde, ecrivant exclusivement de la musique religieuse. Il noue toutefois des relations amicales avec quelques artistes tels Gustave Courbet, Theophile Gautier, Gerard de Nerval et surtout avec le chansonnier "republicain" Pierre Dupont, bien qu'il ne partage pas ses idees politiques. D'octobre 1847 a fevrier 1848, il porte l'habit ecclesiastique et signe ses lettres l'Abbe Gounod. Tout en se livrant a des travaux de reflexion notamment sur l'Histoire comparee des religions , Gounod suit les conferences de Lacordaire a Notre-Dame ainsi que les cours de theologie de Saint-Sulpice. Mais le musicien, alors age de 30 ans, prend conscience qu'"il n'y a guere qu'une route a suivre pour se faire un nom: c'est le theatre ". Par l'entremise du violoniste Seghers, il entre en contact avec Pauline Viardot qui venait de creer avec eclat le role de Fides dans le Prophete de Meyerbeer. L'incitant a ecrire un opera, elle prend l'initiative d'imposer par son engagement son premier ouvrage lyrique, Sapho , sur un livret d'Emile Augier. Si l'oeuvre n'a qu'un succes d'estime, elle retient l'attention du public et de la critique, qui comprend qu'il ne s'agit pas la d'un evenement mais d'un avenement musical. A la Comedie-Francaise, il fait entendre successivement des divertissements pour le Bourgeois Gentilhomme ainsi qu'Ulysse , tragedie melee de choeurs que dirige Jacques Offenbach a la creation en 1852. Pour la premiere fois, la partition allait etre editee. "Sauvee de l'oubli ! Rien ne peut donner une idee de ma joie " ecrit Gounod. Peu de temps apres son mariage avec Anna, fille de Joseph Zimmerman, compositeur et professeur de piano au Conservatoire, Gounod est nomme directeur de l'Orpheon de Paris, institution chorale recrutant dans les classes ouvrieres, puis un an plus tard, en 1853, directeur de l'enseignement du chant dans les ecoles communales de Paris. Ces fonctions qu'il assume avec un grand devouement lui fournissent l'occasion de produire de nombreuses oeuvres chorales et religieuses, dont la Messe aux Orpheonistes donnee a Saint-Germain-l'Auxerrois en juin 1853 sous sa direction. Apres le deces de son beau-pere, il s'installe dans la propriete de sa belle-famille a Saint-Cloud ou il residera une grande partie de sa vie. La meme annee, son fameux Ave Maria , deja populaire dans les salons, connait dans sa version orchestrale une fortune sans precedent. Gounod compose le nouvel hymne national Vive l'Empereur en l'honneur de Napoleon III, execute sous sa direction par 1500 voix a l'Exposition Universelle de 1855. Apres l'echec de son deuxieme ouvrage lyrique la Nonne Sanglante , il reprend son Faust dont il a concu le projet a Rome. Surmene, en proie a une grave depression nerveuse, affection a laquelle il est sujet, il doit etre interne dans la celebre clinique du Docteur Blanche. Apres un temps de repos force, il compose un chef-d'oeuvre d'esprit et de verve, Le Medecin malgre Lui. Faust est acheve, mais pour cause de concurrence avec le theatre de la Porte Saint-Martin, qui represente un drame sur le meme sujet, l'oeuvre n'est creee qu'en 1859 au Theatre-Lyriqe. Juge plus savant qu'inspire, plus symphonique que melodique, Faust ne remporte pas un succes immediat. De fait, cet opera de demi caractere, dans lequel la virtuosite vocale fait place a un lyrisme melodique ardent, rompt avec le bel canto italien et les effets meyerbeeriens si prises par le public. Il privilegie le role de Marguerite dont il peint les profondes emotions de l'ame. "Quand je compose, dit Gounod, je me penetre du sentiment, des paroles, du caractere du personnage, et je laisse parler mon coeur ". Conformement a la tradition, le compositeur doit rajouter un ballet pour l'entree de l'oeuvre a l'Opera en 1869, se resignant ainsi a assumer "son humiliant metier de decompositeur de musique ". Jouissant d'une popularite universelle, Faust symbolise le renouveau de l'art lyrique francais. Gounod demissionne de son poste de l'Orpheon et ecrit deux operas comiques, Philemon et Baucis et La Colombe , sur un livret de Jules Barbier et Michel Carre, ses librettistes attitres. Bien que jugees comme des modeles de gout et de finesse, les deux oeuvres ne font pas recette, pas plus que son grand opera La reine de Saba . Il revient a l'opera poetique, mieux adapte a sa veine lyrique, avec Mireille d'apres Mistral et Romeo et Juliette . Heureux de fuir Paris qui "l'etouffe et le suffoque ", il les compose dans le Midi pour s'impregner de l'atmosphere dans laquelle evoluent ses personnages. Cree au Theatre-Lyrique en 1867, Romeo et Juliette , qui souleve un enthousiasme unanime, marque l'apogee de la carriere dramatique du compositeur. Epuise nerveusement par cette periode d'intense activite creatrice, Gounod recherche une fois encore le calme et l'isolement a Rome, son lieu de predilection, la ou il aurait toujours voulu vivre. Il donne libre cours a sa ferveur religieuse en esquissant un "opera chretien" Polyeucte . PRIVATEMais la guerre de 1870 interrompt la composition de cette oeuvre qui lui tient tant a coeur. Accable par l'etat de la France, ne pouvant "vivre sous le drapeau ennemi ", Gounod se refugie en Angleterre avec sa famille. Il y rencontre au cours d'une soiree la chanteuse Georgina Weldon, qui ne tarde pas a prendre un "ascendant absolu " sur lui, le poussant a commettre des actions tout a fait contraires a sa nature. Il est ainsi pendant trois ans son "protege" a Tavistock House ou il compose sans relache, ne cessant d'intenter des proces a ses editeurs, refusant enfin le poste de directeur au Conservatoire de Paris. Lasse, malade, Gounod quitte Londres avec l'aide du Docteur Blanche et de quelques amis. Il y laisse des manuscrits dont celui de Polyeucte , confisque par esprit de vengeance par Georgina Weldon. Il retranscrit l'oeuvre de memoire avec une prodigieuse fidelite. Tres affecte par l'echec de cette oeuvre qui, plus que toute autre, est la traduction de ses convictions intimes, Gounod disait: "Perisse mon oeuvre, perisse mon Faust, mais que Polyeucte soit repris et vive ". Ne songeant plus qu'a "tourner du cote du ciel toutes ses forces de contemplation ", le musicien travaille presque "a contrecoeur " a son ultime ouvrage dramatique le Tribut de Zamora , et compose deux oratorios, Redemption (1882) et Mors et Vita (1885), non depourvus d'effets theatraux. Dans les dernieres annees de sa vie, il deploie une activite litteraire riche et variee, se fait aussi critique, rendant compte de la creation d'Henry VIII et de Proserpine de Saint-Saens qu'il defendra. D'une vitalite inlassable, il surveille les dernieres repetitions de ses ouvrages, qu'il dirige le plus souvent. Le concert du Chatelet du 4 avril 1890, ou il conduit avec un succes triomphal ses oeuvres, marque sa derniere apparition en public. Comble d'honneurs et de decorations, Gounod conserve jusqu'a la fin de sa vie un temperament "bon enfant", toujours pret a seduire. Anime par la bonte, tout devoue a ceux qui viennent le solliciter, il cree instinctivement autour de lui un courant de sympathie et d'affection dont il a si profondement besoin. Malgre une sante defaillante, il assiste aux concerts de musique sacree des Chanteurs de Saint-Gervais, entame un diptyque musical sur Saint-Francois d'Assise et ecrit sa derniere melodie Tout l'univers obeit a l'amour . | |
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